Tortel, Jean: Byblos
Byblos (Francia)Les flancs des collines sont rouges. Au printemps ce sont des fleurs Ou le sang de celui qu’on aime.
Puis les collines se dessèchent Et les sources tarissent En même temps que le grain se fait dur.
Cependant les pétales Tournoient, le sang du fils emporté par le vent.
Il meurt peu à peu. Sa mère Le perd entre les blés.
La dernière gerbe est pour Elle : Coupée, vannée, les grains Lancés aux quatre coins, Tout est en ordre.
Alors on peut revenir dans les rues, Charger les stocks sur les navires, La ville peut vaquer à ses travaux tranquilles, La pourpre suinter des coquillages morts.
Franchi le tas d’écailles violettes Dans la courette un vieux marchand Trace des signes plus commodes Qui serviront dans l’avenir.
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